En 2014, le Festival Orléans’ Jazz a été le théâtre d’une lutte inattendue lorsque les intermittents et précaires d’Orléans ont décidé de suspendre leur grève. Cette décision a été prise après une assemblée générale où les manifestants ont exprimé leur soutien à la mairie d’Orléans et au festival dans son ensemble. Les concerts prévus, dont ceux de l’accordéoniste Arnaud Méthivier et de Pat Metheny Unity Group, ont pu se dérouler sans interruption. Cependant, les artistes et techniciens ont annoncé leur intention de poursuivre leur lutte sous d’autres formes.
Le soutien inattendu du député-maire UMP d’Orléans, Serge Grouard, a été un moment marquant de ce conflit. Malgré le coût estimé à 70 000 euros pour la ville, Grouard a exprimé son appui au mouvement des intermittents et a même proposé l’organisation d’un « Grenelle de la Culture » pour réformer cette exception française. Pendant ce temps, une manifestation des intermittents se tenait à Paris pour dénoncer l’accord du 22 mars qui avait été agréé par le gouvernement. Cette période a été marquée par des débats intenses sur la nouvelle convention d’assurance chômage, qui allait avoir un impact significatif sur les intermittents en durcissant leurs conditions d’indemnisation, malgré les avantages offerts à d’autres chômeurs.
Le conflit des intermittents au Festival Orléans’ Jazz en 2014 a mis en lumière les tensions et les enjeux entourant la réforme de l’assurance chômage en France. Bien que le festival ait finalement pu se dérouler sans interruption, il a laissé place à une réflexion plus large sur la protection sociale des travailleurs intermittents et la place de la culture dans la société française.